Depuis mes plus lointains souvenirs, j’ai toujours souhaité prendre soin des autres. Pendant de nombreuses années, j’ai usé mon énergie, par conviction militante, en accompagnant des jeunes pour qu’elles et ils trouvent les moyens d’agir pour / sur leur vie. Cela m’a passionnée, m’a faite vibrer de voir des jeunes de quartiers populaires se mettre debout, alors que la vie ne leur faisait pas de cadeaux. Cela m’a également épuisée, car mon engagement n’avait pas de limites.

A presque 30 ans, beaucoup de cartes ont été redistribuées dans ma vie personnelle, familiale et professionnelle. Je me suis réveillée et ai opéré des choix pour être pleinement en vie, en phase avec celle que je suis profondément.

Au départ, j’ai démarré la formation de kinésiologie pour m’outiller dans le but de mieux gérer mon stress et me réconcilier avec mon corps. J’ai longtemps considéré ce dernier comme un traître, un ennemi, une part de moi faillible qu’il fallait contrôler. Grâce à la kinésiologie, la logique s’est inversée :  mon corps est devenu un allié et un atout. J’ai appris à l’écouter, à l’habiter, à l’aimer. J’ai très vite eu l’envie profonde de pratiquer la kinésiologie, la certitude qu’il fallait que j’en fasse mon métier. Cette technique douce, respectueuse du cheminement et du rythme de chacun.e, proposant une approche globale corps-esprit est devenue une évidence.